Renault 12 super star

Les Argentins sont fans de course automobile. Ils aiment aussi les voitures même si elles ne roulent pas vite. Ils les aiment tant qu'ils ont d'ailleurs du mal à s'en débarrasser. Dans un sens, c'est écolo: tant qu'on peut réparer, on répare.
Exemples :

Parfois, la réparation est presque de la restauration comme avec cette 404 qui, cela ne se voit pas sur la photo, est équipée d'un GPS dernier cri.

Mais la star de toutes les "cacugnes" (1) qui roulent en Argentine, la voilà:

la Renault 12

Ce modèle blanc très cassé par exemple, est en vente. Les papiers sont à jour précise l'annonce. Elle n'est pas en si mauvais état: on a vu largement plus décati. Et puis elle a une galerie...
Après, il existe des occasions pimpantes: peintures métallisées, pneus neufs, finition Gordini...

Les Argentins, en bon descendants d'Italiens (25% de la population), parlent avec les mains. Et leurs voitures parlent elles avec le capot:

lorsqu'on est en panne, on laisse le capot levé et ainsi, on ne paie pas le stationnement et on ne risque pas la fourrière.

A Buenos Aires, les voitures dorment rarement dans la rue. On a compris pourquoi en croisant cette fiesta près de notre quartier : le premier jour, elle avait encore deux roues. Le deuxièmes, quatre briques.

Et le troisième jour, les voleurs ont tenté de piquer les briques...

Pour finir sur une note glamour, voici une voiture 100% argentine, dans sa version coupé sport et qui s'appelle la "justicialista". Le "partido justicialista" est celui du général Peron... C'est lui qui a voulu, en 1949, doter son pays d'une production automobile nationale. Une fabrication fut donc lancée avec des modèles berline, fourgonette et enfin un coupé sport dont 170 modèles furent fabriqués. Dont un est exposé au musée du bicentenaire à Buenos Aires. 

(1) Cacugne = épave roulante et argot-patois du Sud-Ouest