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FORT FORT LOINTAIN
24 septembre 2013

Dans la vie, il y a des cactus

Nous voici dans le NOA comme on dit ici, pour raccourcir « Nord Ouest Andin ». Nous avons atterri à Salta, capitale de la province vendredi soir. Nous avions eu du mal à trouver un hôtel et avions réservé "à l'aveugle" sur internet. Résultat prévisible, c'était pas terrible (petit, vétuste) et cher. Nous avons déménagé le lendemain en ayant toujours autant de mal à dénicher une chambre pour trois. Nous avons apris au passage que la pénurie de chambres du moment est due à un mois de pélerinage pour une vierge miraculeuse. Le week-end précédent, la procession a réuni 800000 personnes! Voilà qui dope  tous les tarifs des chambres car on vient de tout le pays pour honorer l'icone d'une vierge qui a pleuré un jour d'août 1749... En 1952, le pontificat a prononcé le miracle et depuis, la vierge reçoit moults honneurs. Et le budget du touriste trinque: deux fois plus cher de se loger à Salta qu'à Buenos Aires!

L1070292 (720x1280)La cathédrale de Salta, en hommage à la vierge pleureuse

Fi de ces considérations catholico-matérielles, Salta nous a donné l'occasion de nous sentir véritablement en Amérique Latine. Nous avons arpenté des rues de cartes postales, maisons basses et fer forgés aux fenêtres, nids de poules et voitures déglinguées...

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On a atterri sur la plaza mayor avec sa cathédrale coloniale, son « cabildo » (la mairie) entouré d'arches blanchies à la chaux... Au musée archéologique, nous avons vu des momies d'enfants incas et appris plein de choses sur les chemins qu'ils ont construit depuis le Pérou pour venir coloniser les peuples d'ici, cachiquies entre autres.

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C'est justement sur ces terres cachiquies que nous avons commencé notre périple d'une semaine qui doit nous mener de Salta à Mendoza. Nous sommes dotés pour cela d'une voiture de location, une petite Polo mise à rude épreuve sur la route nationale 40 que nous avons emprunté. En fait de route, c'est une piste de 200km qui n'arrange pas ses suspensions qui sont déjà bien HS.

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Cette première partie du voyage nous a ravi : on est grimpé à 3500 m d'altitude laissant une mer de nuages derrière nous et découvrant un soleil radieux. Le bleu du ciel est, à cette hauteur, d'une profondeur incroyable. Il tranche avec la crête brune des montagnes, Pentes et plateaux sont recouverts de cactus géants. C'est une espèce protégée car elle croit très lentement : 30 ans avant la première floraison puis 3 à 5 cm par an. Vu la taille de certains specimens, plusieurs siècles nous contemplent...

 

En fin d'après-midi, nous avons tenté notre chance dans une maison d'hôtes assez éloignée de la route principale mais qui bénéficiait d'un panneau publicitaire en français. Le descriptif donnait envie et il n'était pas usurpé : charme, hospitalité et authenticité nichés au bout du monde. Une ferme du XVIIIeme à l'ombre des cactus centenaires, avec une école rikiki et une église blanche, bleue et dorée.

La Casa de campo de la Paya (c'est son nom) est le principal bâtiment d'un tout petit village installé au bord d'un fleuve qui amène l'eau et la vie dans des montagnes par ailleurs désertiques. La ferme et ses 8 chambres sont en pisé, toiture en joncs, poutres, galerie à grosses colonnes, patios... A l'intérieur, cheminée et mobilier de bois ancien. Les chambres sont confortables avec de grandes salles de bain. Le tout pour 450 pesos, soit le prix du boui boui de 6 m2 pourri de l'auberge pourrie de Salta. (assez parlé fric on a dit)

La finca est aministrée par Virginia qui nous a accueilli puis nous a fait visiter son petit vignoble et sa « bodegita » où elle produit 2000 bouteilles de malbec par an. Elle parle avec passion et intérêt des vignes qu'elle a replanté récemment, du vin qu'elle fait seule, de A à Z, de sa région et de la ferme. Nous avons sympathisé avec d'autres hôtes et fini par s'attabler ensemble pour dîner et parler politique. Nous commençons à mieux cerner le peronisme, faute de le comprendre.

 

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Commentaires
D
" l'icône d'une vierge qui a pleuré un jour d'août" un 9 août par hasard ? ah sorry, on était en 1748 ! deux siècles et deux années avant le divin enfant -))))
K
hello ,les "randonneurs" ....je trouve enfin le temps de flâner sur vos pages ,à vos côtés ( tu sais thierry que j'ai eu la joie de recevoir 3 funbridgeurs à Chalon pour une 1ere rencontre très animée .... . .le compte -rendu de nos 4 journées est sur mon modeste blog , et j'espère qu'à la prochaine rencontre, juin 2014 ,tu seras des nôtres ..)<br /> <br /> <br /> <br /> ici, toujours le même plaisir de vous lire et de découvrir des photos bien choisies .... c'est le dépaysement assuré , les "séfeurs" sont encore dans vos bagages ....depuis la Chine ,ils ne vous quittent plus et en redemandent... bon séjour là bas ....au pays des gauchos ..... .et ne t'en fais pas Thierry pour les BDS ...tu fais comme tu le peux !
S
aïe aïe aïe ouille ouille ouille!!!
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