C'est quand qu'on est arrivé?

Vendredi matin, top chrono, c'est parti : lever 5H30, 6H30, sacs chargés et départ pour Toulouse.

Si nous étions rosses, nous aurions téléphoné aux Lacontre en passant à Soumoulou, pour leur dire combien le spectacle de nos chères Pyrénées toutes blanches et resplendissantes dans le soleil matutinal vaut le coup (nous ne sommes pas rosses: on les a laissé dormir).

A Toulouse, les bouchons sont nettement moins agréables : cela nous prépare à ce qui nous attend à Pékin. Vincent nous rejoint avec sa Manon, récupère la voiture avant de filer en cours. Derniers coups de fil et puis hop, Amsterdam Shipol. C'est là, au security check de la gate F5 que demeurent désormais les ciseaux d'école de Lucie: nous avons oublié de mettre dans la valise. A Toulouse, le mec de la sécurité avait tiqué mais laissé passer après avoir mesuré la longueur de la lame. Chez les Bataves, point de laisser aller: je montre l'objet avant d'envoyer le sac aux rayons et il m'est confisqué illico. Normal.

Salle d'embarquement Toulouse

Stand des porcelaines royales de Delft à Amsterdam

Au réveil, on est au dessus de ce qui doit être le désert de Gobi : durant l'avant-dernière heure de vol, je suis collée au hublot à la recherche d'une présence humaine au sol. Sans succès : ce ne sont que des étendues planes, qui passent par toutes les teintes de brun : foncé, ocre, marron, gris, de etemps en temps, le sol est plus rouge. De rares taches blanches -des lacs gelés- semblent posées là par hasard. A l'ouest, quelques montagnettes, saupoudrées de neige : le relief est lui aussi vierge de toute ville, village... J'aurai aimé voir des yourtes, des nomades mais rien. Je scrute mon écran vidéo avec le programme flight tracking:il n'indique aucune ville survolée. Une rivière gelée me transporte momentanément auprès de Dersou Ousala. Pure imagination car ici, pas de forêts ni de trappeur. Dans ce formes géométriques : une ligne droite qui doit être une route. De grands rectangles rayés : des champs. Une deuxième droite, parallèle à la première qui doit être une voie ferrée. Une perpendiculaire mène à un rectangle peuplé de petits cubes blancs : des immeubles sans doute. On dirait qu'au bout de la route, on extrait du charbon à ciel ouvert.

En arrivant vers Pékin, la géologie reste la même mais on voit flotter les fumées blanches des usines, les routes se multiplient, les habitations sont plus denses. Les photos au travers du hublot gomment tout. Pas de clichés donc, y compris des montagnes qui entourent Pékin et qui s'élancent au dessus de légères brumes blanches. Comme sur les estampes trad

itionnelles.

KL 897