Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
FORT FORT LOINTAIN
9 mai 2013

Quand on est dans le besoin...

Notre expérience en matière de toilettes s'est fortement enrichie depuis notre arrivée ici en mars dernier. Nous savions depuis Pékin que les cuvettes ont un calibre proportionnel à la taille du postérieur chinois moyen et que cette partie de leur anatomie n'est pas leur point fort. La fesse asiatique fait dans l'étique. Notre vécé pékinois, nourrit de nos transits d'occidentaux, avait capitulé au bout de trois jours.2013-05-09 11

L'incident fut réparé par un homme d'entretien discret et efficace. En deux temps trois mouvements, ce magicien de la ventouse fit disparaître le trop-plein. Plus tard, nous avons compris que, les WC chinois ne digérant pas le PQ, les us locaux préconisent de se débarrasser du papier dans la poubelle qui décore le lieu et qui est parfois vidée.

Les pipirooms à la turque, sont la norme dans les lieux publics (gares, supermarchés, parcs, musées). Certains sont bas de gamme mais on en trouve aussi des sophistiqués, avec des rebords visant à limiter les éclaboussures mais cela ne marche pas toujours. (Dans les cas extrèmes, le masque chirurgical sur le nez est indispensable). Toutefois, il existe de bonnes surprises : nous avons eu droit, dans une station service, à un ingénieux système de cabines en file indienne au milieu desquelles coule une rigole...  Un bonheur de ruisseau qui évacue en continu : super propre et sans odeur. Hélas, l'avantage est escamoté par l'absence de portes et des murs de séparation hauts d'un petit mètre. Cela permet de parler avec la voisine de devant mais comme ma maîtrise du chinois est limité, je n'ai pu me joindre à la conversation du lieu d'aisance.

05052013297

Nous avons aussi rencontré un modèle de grand luxe visant à préserver l'équilibre écologique du parc naturel de Muni, dans la montagne tibétaine. Dans d'élégants (et nombreux) chalets de bois,  les toilettes étaient là aussi inodores! Pas d'eau pourtant mais un système de grand sac en plastique coulissant qui se dévide quand on «tire la chasse », emprisonnant les matières par la même occasion. Ecolo pour le parc mais sans doute pas pour l'incinérateur de la vallée qui doit cramer ce plastique.

Il faut reconnaître que cette qualité de prestation (propreté-papier-aération) est rarissime: nos narines, telles des antennes pour nos sphincters, nous ordonnent le plus souvent de tenir bon jusqu'à un endroit identifié comme hygiéniquement correct. Et on n'oublie jamais de quitter la maison la vessie vide...

Sur le podium du petit coin le plus crade, celui de la gare routière de Maoxian. Etant donné qu'une dame pipi taxait le passage (un yuan, soit 10 centimes), nous espérions le niveau de propreté remarqué dans d'autres lieux payants. Tout faux. Chez les Dames, c'était immonde et pas mieux chez les Messieurs.

 

Thierry a donc décidé d'expliquer à la préposée ce qu il convenait de faire si elle voulait son yuan : il a ostensiblement posé un balai à coté d elle et a montré le billet avant de le ranger dans sa poche. On vous dira si la leçon a été retenue quand on retournera dans la charmante bourgade de Maoxian.

 

Publicité
Commentaires
D
C'est logique - après le marché, les toilettes :-)
FORT FORT LOINTAIN
Publicité
Archives
Albums Photos
Publicité