Dans la grisaille

Ca se passe au musée de l'indépendance. Deux tableaux sont l'un à coté de l'autre. Ils racontent la même histoire : l'arrivée des colons espagnols sur les rivages de l'Amérique du sud. L'un est du 16eme siècle, l'autre est du 21eme. Sur le premier les indiens sont accroupis et semblent soumis à ses envahisseurs qui débarquent à cheval caparaconnés en armure les religieux à la suite tenant les crucifix. On connait tellement bien ce tableau que l'on pourrait mettre un nom sur chaque personnge. L'indigène serait Ataualpa yupanqi, le chef des conquistadores, le marquis de Moratalla dit "cabeza de vaca", le religieux : l'évèque de Cordoba, Roberto de Cania. Sur le second tableau, les personnages sont les mêmes mais moins nombreux. Trois conquistadores en armures sur la partie droite du tableau et notre chef indien, Ataualpa, sur la partie gauche. Il est seul mais en fait, pas tant que ça puisqu'il est debout, majestueux, avec à ses cotés tous les habitants de la jungle, faune et flore comprise. La technique utilisée par l'artiste est ultra moderne : aérographe , peinture acryliqu , donnant à l'oeuvre un éclat, une luminosité, une puissance renversante. En "plongeant " dans ce tableau, on remarque qu'aux cotés d'Ataualpa? un personnage qui n'existe pas dans le tableau original intervient. Sa main cache sa bouche, il chuchote à l'oreille du chef, il portE un chapeau mou sur la tête, détail parfaitement anachronique et de plus il est peint en ..............gris . Ce choix dans cette explosion de couleur n'est évidemment pas anodin. Mais qui est ce personnage qui n'a rien à faire dans ce tableau? On imagine bien ce qu'il peut raconter au chef indien mais qui est il ? ............J'y suis : c'est le peintre lui-même, c'est moi, c'est vous. L'artiste a voulu envoyer un message fort. Il faut dénoncer tout ce qui nous envahit et qui nous éloigne de nos aspirations naturelles, de nos idéaux, de notre condition d'honnête homme. Message reçu monsieur l'artiste argentin qui m'a fait aimer la couleur grise.  

L'oeuvre version XXIème

Le tableau du XVIème avec sa vision évangélisatrice de l'ancien monde sur le nouveau

Comments

[Didier]

Le vent du Sud glagla mais aussi l'eau qui tourne à l'envers dans les lavabos, ça m'a toujours fait mourir de rires.

Sur le tableau contemporain, je ne peux pas m'empêcher de remarquer que celui-ci est nettement coupé en deux, avec d'un côté des animaux domestiques, de l'autre des animaux sauvages, les attributs du pouvoir d'un côté, une végétation luxuriante de l'autre. Au risque de provoquer un peu, je dirais que tout cela est quand même assez caricatural.

Je vais envoyer les articles à St Martin mais sans les photos pour cette fois car j'ai un pb d'imprimante - je m'en vais régler cela fissa - essayer de faire une mise en page simple car à l'imprimante ça se complique

Signé le cousin casse pieds - bises

[micyl]

Bonjour Thierry et la famille. J'ai lu le dernier commentaire sur fun. Vous vous allez sur l'été donc sortir de cette grisaille! Par contre nous nous allons justement dans une grisaille qui va durer, donc à choisir... En pensée avec vous.

Merci pour les commentaires toujours intéressants. J'aime voyager et avec vous, pour le moment, je voyage par procuration! En octobre je pars en Sardaigne pour profiter encore de la chaleur du sud avant d'affronter notre hiver Jurassien! Bonne route à vous trois.

[Fafmac]

Mon pauvre Thierry ça n'a pas l'air d'être la grande joie pour l'instant.Mais.... ça ira mieux demain, quand le soleil aura montré le bout de ses rayons ! Tout sera moins gris et à l'hiver succédera le printemps. Tous les séfeurs sont avec toi et on te dit bonne chance , après la pluie le beau temps.

Amitiés

Fafmac